Le gouvernement ouvre la voie à de nouvelles expérimentations 5G. Afin d’identifier les possibilités et cas d’usages des différentes bandes de fréquences de la 5G, le gouvernement appelle à créer des plateformes d’expérimentations.

Ce jeudi 31 janvier 2019, accompagnés de l’ARCEP, le gendarme des télécoms, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, et Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du Numérique ont lancé un appel à la création de plateformes dédiées d’expérimentation 5G ouvertes à des tiers.

Cet appel s’adresse donc aux acteurs souhaitant tester de nouveaux cas d’usages de la 5G ainsi qu’à ceux souhaitant disposer d’autorisations d’utilisations de fréquences dans la bande 26GHz, fréquences encore jamais utilisées pour les réseaux mobiles et permettant de déployer des réseaux 5G tests à petite échelle.

L’ARCEP et le gouvernement ambitionnent ainsi d’encourager les différents acteurs de lancer les premiers tests en conditions réels dans cette bande considérée comme « pionnière » pour la 5G. En effet, grâce à leurs largeurs importantes, ces bandes de fréquences dites millimétriques permettraient d’obtenir des débits encore inégalés et de proposer des usages inédits.

Outre la bande 26GHz, des tests 5G sont déjà en cours dans la bande 3,5 GHz et d’autres devraient avoir lieu dans la bande 1,4 GHz.

Pour motiver les acteurs du secteur des télécoms à ouvrir leurs plateformes de tests aux tiers (entreprises innovantes de technologies et de services, start-ups…), des avantages seront accordés en contrepartie :

  • une autorisation d’utilisation de fréquences dans la bande 26 GHz pour une durée allant jusqu’à 3 ans
  • un bac à sable réglementaire, permettant aux acteurs de tester leur innovation en s’affranchissant en partie du cadre réglementaire appliqué habituellement
  • une mise en visibilité nationale et internationale par le Gouvernement et l’ARCEP aux niveaux national et international.

Avec ces plateformes ouvertes aux tiers, le gouvernement entend lever deux freins à l’innovation qui sont le coût et les compétences techniques nécessaires à l’installation des réseaux. Des premiers test de cas d’usages permettront d’avoir un premier retour d’expérience et de faire mûrir plus rapidement l’écosystème français.

Dans une interview accordée au Figaro, Agnès Pannier-Runacher a annoncé que les attributions de fréquences 5G devraient commencer dès cet automne.

Pour finir, un recensement auprès des entreprises innovantes va également être lancé afin de mieux identifier l’étendue des besoins des acteurs et de mieux les accompagner dans le développement de ces usages.

Un formulaire en ligne est disponible pour ceux souhaitant tester un cas d’usage 5G. Pour les acteurs désirant développer une plateforme d’expérimentation 5G, un formulaire est aussi disponible sur le site de l’ARCEP.

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